Un cheval de Loisirs

La petite histoire

Le projet est né il y a 7 ans d’un constat personnel. En effet nous cherchions des chevaux de loisirs à acquérir à titre privé mais notre budget et les propositions faites dans le département n’étaient pas satisfaisantes.

Nous avons donc commencé à regarder sur internet et nous nous sommes intéressés aux forums sur les trotteurs de réformes. Nous avons donc découvert quel était le sort réservé à ces chevaux jeunes, en pleine santé et en plus polyvalents à diverses pratiques équestres. Il est vrai que 60 % des trotteurs nés en France (12 000 /an) ne sont pas qualifiés et partent majoritairement dans la filière de la viande chevaline. En effet, grâce à des sites internet crées par des personnes bénévoles, nous pouvons aujourd’hui constater que beaucoup de chevaux réformés des courses trouvent des acheteurs potentiels assurant leur conversion.

En 2007, nous avons alors commencé l’aventure en achetant 2 trotteurs qui nous donnent actuellement grande satisfaction et avons eu très vite envie de continuer ces sauvetages. Nous avons acquis à titre personnel des trotteurs très généreux et désirant de satisfaire leurs propriétaires. Ainsi nous avons pu nous rendre compte qu’ils étaient tout à fait adaptés à une pratique loisirs pour les cavaliers « ordinaires » que nous étions.

Ses qualités de rusticité et de courage en font un cheval très apprécié pour l’extérieur et dans les centres équestres, s’il n’a pas subi un dressage trop spécifique et trop dur pour les courses, ou après une longue rééducation.

Le projet consiste en la « récupération » de TF avant la destination boucherie, « la rééducation », la valorisation en cheval de loisirs et la revente (en bref sauvetage et conversion).

Les achats se font auprès d’éleveurs /entraineurs de confiance que nous connaissons depuis quelques années sur Vichy. Les chevaux que nous récupérons ont entre 24 et 36 mois, nous les sélectionnons en fonction de leur tempérament, leurs allures. Nous choisissons les chevaux qui ont eu le moins d’entrainement  aux courses pour leur permettre de prendre le galop plus rapidement. Progressivement nous les ré acclimatons à un mode de vie et d’élevage plus proche de leurs conditions naturelles et nous les travaillons dans une optique de valorisation loisirs.

 Nous prévoyons entre 2 et 4 sauvetages par an. Avant leur mise en vente les chevaux passeront l’épreuve des qualifications loisirs.

Le développement de l’équitation loisirs et du tourisme équestre nous permettent de penser qu’il y a un véritable intérêt à réhabiliter ses chevaux ayant un réel potentiel dans cette discipline étant donné leur polyvalence et leur mental.

Depuis l’envie de continuer à sauver ces chevaux est né le projet global de la ferme équestre. En effet nous avons dû trouver d’autres ateliers nous permettant de vivre économiquement, d’où l’idée des pensions, des gites. L’élevage est une passion née pendant ma formation BPREA au CFPPA La Cazotte.

 Le label Loisir

Ces qualifications ont pour objet de mettre en valeur certaines qualités demandées à un cheval, un poney, un âne ou une mule, destiné à une pratique équestre qui allie PLAISIR et SECURITE. Dans les épreuves, il faut que l’équidé donne envie d’être utilisé, il doit procurer du plaisir à son cavalier ou meneur.

Ces épreuves ne sont pas destinées à classer les équidés entre eux, mais à mettre en évidence ceux étant adaptés à une utilisation de loisir du type équitation d’extérieur. Elles permettent aux éleveurs de valoriser leur production, aux utilisateurs de se procurer une monture testée, aux éleveurs et utilisateurs de se rencontrer.

Les épreuves permettent d’apprécier les prédispositions physiques, les capacités, le comportement et le niveau d’éducation et/ou de dressage d’un équidé.

Les épreuves s’organisent en trois étapes : le modèle, les allures et les tests comportementaux :

 

Comportement :

Critère prépondérant. On recherche un animal confiant, peu émotif, disponible et coopératif avec lequel le pratiquant est en sécurité. (Evalué par les tests comportementaux)               

Allures :

 – Elles doivent être suffisamment étendues (surtout au pas), cadencées et équilibrées.

– Les variations d’allures qui peuvent être liées aux équitations ou races spécifiques (les allures rasantes des chevaux américains par exemple) sont prises en compte, le jury ne doit pas les pénaliser.

– Possibilité pour les personnes qui montent des chevaux dits « d’allures » (exemple : les islandais) de se présenter au tölt à la place du trot. Les modalités d’appréciation pour ces chevaux figurent dans une note spécifique.

Modèle :

On attache surtout de l’importance au dos, à l’encolure, aux aplombs. L’harmonie de l’ensemble n’est pas prépondérante.

 

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